Ludodiem: Retour sur la soirée jeux de rôles du 15/12/2023
Ludodiem est une petite association située à Diemoz (38) qui propose (entre autre) des soirées jeux de société. Deux vendredi par mois, les adhérents se retrouvent autour de quelques jeux.
Avec pas mal de retard, voici le compte rendu de la soirée jeux de rôles de décembre 2023. Une nouvelle fois, nous proposions une soirée « initiation jeux de rôles« , bref la possibilité pour ceux qui ne connaissent pas bien de découvrir les jeux de rôles. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que les joueurs ont répondu présents. En effet, nous avons pu faire 3 tables !
Table 1: Shadowrun
Sur la première table, Loys maitrisait une partie de Shadowrun, avec les joueurs suivants: Xavier, Emilie, Céline et Damien.
Alors qu’il pleut des trombes depuis plusieurs semaines sur Seatle, nos quatre « coureuses des Ombres »
attendent qu’un Johnson se présente pour un run, devant une soja-bière. Il se présenta un peu paniqué,
un de ses informateurs semble avoir de sérieux problèmes. Elles acceptent l’offre de la run, c’est à dire
d’aller le récupérer.
Apres une petite enquête dans la matrice, elles dénichent l’adresse de la cible, et s’y rendent.
L’appartement est vide, en dehors d’un mur de douze écrans en fonctionnement. Certains relatent des news concernant ces pluies qui ne s’arrêtent plus, d’autres commentent l’inauguration prochaine d’un nouvel immeuble dont on ne sait pas grand chose en dehors de son nom: le Monolithe. Enfin, un de ces écrans retransmet un bip sur une carte de Seatle, qui sera interprété comme une balise sur la cible à trouver.
Une fois sur place, toujours sous cette forte pluie et a proximité du Monolithe, elles découvrent un
van à moitié brulé, dans lequel se trouve la cible très grièvement bléssée. Alors qu’elles commencent
l’évacuation, un véhicules camouflé en ambulance apparait soudain. En voyant cinq orcs portant tous
de gros calibres sortir de leurs véhicules, plus aucun doute n’est possible: il va falloir « se défendre » pour évacuer la cible, puis l’emmener dans une clinique clandestine où les attend Mr Johnson.
Shadowrun est un jeu se déroulant dans un univers Cyberpunk, mélangeant technologie, matrice, implants cybernétiques et magie. Un univers passionnant pas forcément simple à appréhender. C’est la raison pour laquelle les joueurs présents à cette table avaient déjà une petite expérience du jeu de rôles de manière générale.
Retour de Xavier sur cette partie: « De manière générale ce fut un retour vers le futur, que ce soit par la soirée car cela devait bien faire 25 ans que je n’avais pas fait un jeu de rôle et par le jeu qui était dans le futur hi-tech mais avec des créatures médiévales, des castes , des combos diablement efficaces. Le début de l’histoire dans un bar glauque mettait de suite dans l’ambiance, j’étais une magicienne mécanicienne redoutable qui a bien bastonner les orcs et cela faisait bien plaisir, la bataille était bien conçu, de part la taille du tapis de jeu, les déplacements de nos persos. On a su progressivement exploiter les spécificités de nos personnages et hâte de retrouver mon personnage et les autres personnages pour de nouvelles aventures palpitantes. Pour ma part, je me suis bien éclaté »
Table 2: Warhammer – Intrépides individus qui deviennent des aventuriers.
Sur la deuxième table, Thomas avait préparé une partie de Warhammer, pour des joueurs là plupart novices: Chloé, Marc, Axel, Alexia et Floriane.
Ils étaient 5…, 5 anonymes qui se réveillent dans une grotte sans savoir où ils sont, pourquoi et qui sont leurs compagnons d’infortune. Un Halfling barman, un voleur vénal, une apprentie sorcière qui sait faire de la lumière, une naine combattante des tunnels et une trappeuse, un beau mélange qui comprend vite que leur survie dépend du moyen de s’échapper. Ensemble, ils vont apprendre à fouiller, trouver des solutions, pour sortir d’une pièce hermétiquement close, trouver de l’équipement, et échapper un réseau souterrain. Par malice, audace et l’aide des « dés 100 », ils vont déjouer les serpents géants, les sangsues caméléons qui tentent de les dévorer, ou retrouver leur équipement. Vernair se montre un audacieux assassin de leurs kidnappeurs, mais l’hallali se joue dans une vaste caverne, où ils doivent se heurter à un « mur » de brigands psychopathes menés par un géant qui aurait trouvé sa place dans le dôme de fer de Mad Max. Résistant à la magie des glaces d’un mage noir, ils repoussent leurs ennemis, recouvrent leur souffle et découvrent qu’ils ont été pris pour servir d’esclave ou de sacrifice à un quelconque dieu sombre.
Lorsqu’ils reprennent leur route dans une forêt ténébreuse, sous l’orage, des pas hostiles semblent les enserrer, ils ne trouvent refuge que dans un vieil oratoire de Shallya, où une vieille femme les nourrit, les apaise, et les aident à s’endormir quelques heures en paix. A leur réveil, le groupe de PJs ne réalise que tardivement que la Grâce de la déesse les touchés, les soignant, que leur « rêve » nocturne n’est en fait qu’une rencontre avec un avatar de la divinité des soins, leur respect la touchant. Désormais armés et harnachés comme de vrais aventuriers, ils reprennent la route, toujours sous une pluie diluvienne.
Arrivés devant l’Auberge de l’Homme à la capuche, ils découvrent du grabuge, qui divise le groupe, entre ceux qui préfèrent prendre le risque de dormir dehors, aux vents et à la pluie, et ceux qui veulent malgré tout entrer dans une hôtellerie après leurs dernières aventures. Ils finissent par entrer, trouver une étrange compagnie avec un aubergiste sale et obèse, un domestique inquiétant et simplet, ou un patrouilleur rural mystérieux. Leur repas englouti, certains se trouvent mal, on les enferme dans un dortoir vide, alors que le lieu est prétendument complet. S’échappant en tuant un des maraudeurs du lieu, ils découvrent un massacre en cours, et une cérémonie diabolique pour invoquer un démon de Tzeentch. Tuant les sectateurs, ils se retrouvent d’abord face à un démon mou, flasque, mais qui commence à leur faire très mal, avant de le détruire… soulagés, les 5 aventuriers le voient se dédoubler, plus petit, plus rapide, mais ils éclatent vaillamment cette « morve bleue », avant de libérer les quelques survivants de l’auberge. Lorsqu’Erich et Vernair découvrent un mort, sosie du voleur, ce dernier décide de voler son identité, pour récupérer un bel héritage à Bögenhafen.
Première intrusion dans le monde dur de Warhammer pour nos 5 joueurs, qui doivent s’adapter, coopérer tout en jouant un personnage et lui donner vie. Les points de destins ont volé, les dés se sont souvent retrouvés propulsés, mais ils se sont sortis de tous les travers mis sur leur route, doutant parfois d’eux-mêmes, avec un courage parfois défaillant, mais au final, ils se sont montés en héros, prêts à rentrer dans la campagne impériale…
Retour d’Alexia sur cette partie: « Pour moi c’était la première fois, et je n’avais pas compris qu’il fallait jouer un rôle donc parler comme si on était le personnage. Donc il m’a fallu un petit peu de temps pour me mettre dans la peau et je pense que la prochaine fois je saurais plus comment procéder. J’ai trouvé le jeu amusant, à mi-chemin entre un jeu de société et un théâtre d’improvisation. L’aspect coopératif et interactif m’a un peu déstabilisée mais je pense que la prochaine fois je saurais mieux m’en sortir. »
Table 3: In Nomine Satanis ou AD&Q:
Sur la troisième table, j’avait préparé une partie un peu spéciale, puisque les joueurs se sont lancés dans une partie de AD&D, soit Donjons et Dragons. Les joueurs autours de la tables étaient Clémence, Lucile, Marine, Ethan et David.
Cinq aventuriers devaient escorter un barde qui se rendait dans le château du seigneur de la région, pour une représentation à ce qui semblait être un festival de musique. Une grande somme d’argent était alors promise aux joueurs après ce périple à priori sans grand danger. Une magicienne s’est d’ailleurs jointe au groupe d’aventuriers, attirée elle aussi par la dite récompense.
Le voyage se passait sans trop d’encombre et ils arrivaient dans le château et prennaient leur logement. Là ils découvrirent un passage dans l’une des chambres qui les amenait après un dédale de couloirs labyrinthiques à une grande salle de torture dans laquelle le seigneur et son bourreau s’en prenaient aux bardes invités. Le combat engagé, le barde qu’accompagnaient les aventuriers se pris une boule de feu et mourut sur le coup. Le combat était mal engagé quand les joueurs reprirent leurs esprits autour d’une table de partie de jeu de rôles, la chaise derrière le paravent du maître de jeu vide, et un des joueurs autour de la table calciné et un autre manquant.
Les joueurs prenaient alors conscience qu’il étaient dans une sorte de rêve. Et il ne jouaient donc pas à AD&D. Mais ils sont ici dans un monde contemporain. Bref, gros plot twist !
Ce petit groupe se retrouvait autour de cette table de jeu de rôles pour des raisons divers, par passion, ou pour enquêter sur le monde du jeu de rôle suite à quelques étranges disparitions. En effet, quelques articles de presses relataient d’étranges faits, que ce soit « La Montagne », le journal local:
Ou Radio Campus, la radio étudiante de la région clermontoise, avec ce podcast par ex:
Jérôme Durrieux, l’inspecteur de police joué par David, étaiet en fait un ange infiltré parmi les humains et était persuadé que ces faits cachaient quelque chose de démoniaque. Tous ensemble ils vont donc enquêter sur le monde du jeu, les boutiques, les associations et autour de l’organisation du prochain gros événement Geek de la région de Clermont Ferrand: La Geek Dome qui accueillera entre autre la première coupe du monde de maître de jeux.
Tout cela finira bien sûr avec un gros combat contre quelques êtres démoniaques !
Retour de Clémence sur cette partie: « J’ai trouvé que c’était une campagne très fun, le genre « Warhammer » est une introduction idéale pour les débutants en JDR, les personnages, cartes et accessoires étaient illustrés et très bien préparés. J’ai particulièrement aimé le plot twist qui a fait passer la partie en genre « In Nomine Satanis », ça a pris toute la table de jeu par surprise et ça nous a permis d’en avoir pour tous les goûts, même si cette deuxième partie était un peu plus complexe. »