Comment faire du rétrogaming: 2 – Ressortir son vieux micro-ordinateur

Après les consoles on parle aujourd’hui des vieux micro-ordinateurs. TO7, MO5, ZX81, Asmstrad CPC, Amiga, Atari ST, tous ces noms évoquent peut être chez vous des souvenirs. Pour ma part, je suis entré dans le monde de la micro informatique avec un ZX81, cadeau de Noël reçu en 1984 il me semble.

ZX81

Équipée de 1ko de mémoire (et 16 avec son extension), cette machine permettait de s’initier à l’informatique pour un prix très raisonnable. Mais il ne fallait pas s’attendre à des miracles non plus: pas de couleurs, pas de son, il fallait un lecteur de K7 externe pour sauvegarder ses programmes. Et le clavier était abominable, même si j’avais la chance d’avoir un clavier gomme, moins pire que le clavier traditionnel !

Mais à l’époque, j’étais le roi du monde avec cette bécane branchée sur ma petite TV noir et blanc de 33cm. A noter que le branchement se faisait via la prise antenne !

Même si j’ai passé de nombreuses heures à l’époque, que ce soit à jouer à des jeux (ou essayer de les faire marcher), ou recopier des lignes de codes vues dans des magazines, je n’ai aucun souvenir précis de jeux qui m’ont marqués.

Aujourd’hui, ressortir une machine comme le ZX81 ne présente guère d’intérêt, si ce n’est pour le côté « historique ». La machine, sa technologie, et ses programmes sont juste d’un autre temps.

Je n’ai pas gardé cette machine. Elle avait été revendue à l’époque par mes parents pour financer l’achat suivant: l’Asmstrad CPC 6128.

Amstrad CPC 6128

L’Amstrad est une machine qui a rencontré un grand succès en France. Elle présentait l’avantage (non négligeable à l’époque) de proposer un package complet avec son écran. Pas besoin de squatter le téléviseur familiale, pas de problématique de connectique. Tout était inclus. De plus, ses caractéristiques étaient plutôt pas mal, et même géniales pour quelqu’un qui venait du ZX81: Couleurs, son, manette, lecteur de disquette, bref on rentrait réellement dans un autre monde.

Si de nombreux parents pensaient qu’en offrant un micro ordinateur à leur enfants, ils allaient l’utiliser pour travailler, ils ont vite déchanté. En tout cas, je n’avais jamais rien fait d’autre que jouer sur le mien. Par contre, les parents vont indirectement découvrir le gros avantage inattendu du micro à la console: Discology, ou le Piratage. A l’époque, tout le monde copiait ses jeux. Et si certains, comme moi, achetaient tout de même quelques jeux de temps en temps, souvent de vraies daubes achetées dans la seule grande surface du coin, ou commandées par correspondance au seul Micromania de France, la plupart se contentait uniquement de copier les jeux des copains.

Ressortir son Amstrad aujourd’hui reste difficile. Il y a tout d’abord la limitation technologique: les disquettes sont souvent inutilisables car démagnétisées, et si elles fonctionnent encore, c’est souvent le lecteur qui lui ne fonctionne plus, la courroie d’entrainement étant cuite par les années. Il y a cependant quelques avantages: comme cet ordinateur est équipé de son propre écran, on n’a pas à se poser de question sur quoi le brancher. En ce qui concerne les jeux, rares sont ceux qui sont aujourd’hui encore jouables. A part peut être quelques jeux d’aventures, ou des hits comme Gryzor (autre nom de Contra) ou Barbarian.

Target Renegade, un autre hit sur Amstrad CPC

Bien sûr, il n’y avait pas que l’Amstrad à cette époque, les moins chanceux s’étaient vu offrir des MO5, TO7 ou autres micros assez anonymes, les plus chanceux des Commodore 64.

Mais pour la génération suivante, le choix était plus vite fait. Pour ma part j’étais passé à l’Atari 520STE, que je trouvais bien évidement mieux que son concurrent direct l’Amiga 500. Mais c’était parce que j’avais un Atari, car il faut bien reconnaître qu’objectivement l’Amiga était nettement au dessus. J’ai d’ailleurs revendu mon Atari pour passer sur l’Amiga 600 quelques années plus tard, Amiga 600 que j’ai toujours aujourd’hui.

Ces deux machines à peu près équivalentes étaient assez incroyables. Les ludothèques étaient variées, avec des jeux incroyables et totalement jouables aujourd’hui encore.

Et aujourd’hui ?

Pour ma part, je ressors occasionnellement mon Amiga 600. Pour les autres, si je dois y jouer, ça serait plutôt en émulation, mais nous reparlerons de tout cela une autre fois.

L’Amiga 600 est clairement une machine qui a très bien vieilli, avec des jeux qui restent aujourd’hui encore des références: Speedball 2, Gods, Wings of Death, Pinball Dreams/Fantasy, etc.

Pinball Fantasy Amiga, ici sur ma petite GPD XD

Je possède également deux Asmtrad (CPC 6128+ et 464+), mais en dehors des jeux sur support cartouche, cela reste difficile de rejouer (lecteur HS, courroie HS). De plus, ces ordinateurs nécessitaient leur propre moniteurs. Et cela demande encore plus de place que pour les ordinateurs se branchant sur péritel, comme l’Amiga et l’Atari.
Enfin, rejouer aux jeux Amstrad aujourd’hui reste difficile. Comme évoqué plus haut, ces derniers ont souvent mal vieilli: graphismes pauvres, taille des écrans souvent réduites, jouabilités très médiocres. Si à l’époque, cette machine était excellente, elle fait partie aujourd’hui de ces machines qui n’ont guère d’intérêt en rétrogaming.

En conclusion, conserver ces machines et les ressortir ne présente selon moi que peu d’intérêt, si ce n’est pour le côté historique. Seul les machines 16/32 bits comme l’Atari ST ou l’Amiga sont dignes d’être jouées aujourd’hui encore. Mais si c’est pour jouer de toute façon à des jeux pirates (car à l’époque, personne n’achetait aucun jeu), alors autant passer sur de l’émulation !

Avantage:

  • Les vraies conditions, comme à l’époque
  • Prix: les machines restent encore abordables sur le marché de l’occasion

Inconvénient:

  • La place: pour certaines machine, il vous faudra de la place pour l’unité centrale, un écran, un lecteur de K7, ou une télé équipée de la connectique appropriée.
  • Les machines ou support vieillissent très mal: disquettes démagnétisées, lecteurs HS, etc.

Quelques jeux auxquels je joue en ce moment :

Voici quelques jeux auxquels je joue en ce moment dans ces conditions, pas forcément des hits, mais des jeux que possèdent et prends plaisir à (re)découvrir:

  • Barbarian (tout support)
  • Sensible Soccer (sur Amiga)
  • Wings of Death (sur Amiga)
  • Pinball Fantasy (sur Amiga)
  • Speedball II (sur Amiga)
  • Gods (sur Amiga)
  • Super Cars II (sur Amiga)

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